Chatonnay présenté par Daniel Cantaloube

Chatonnay

Géographie

Chatonnay est situé à 5 km au nord d’Arinthod, à l’ouest de la Valouse qui coule au pied du village.

En 1843, Pierre Gaspard écrivait “Chatonnay est une petite commune agréablement située sur un plateau qui domine la Valouse. De gros tilleuls centenaires plantés devant l’église embellissent encore ce cadre champêtre.”

Histoire

La seigneurie de Chatonnay aurait été acquise et rattachée au monastère de Gigny à la fin du XIe siècle. Un monastère fut fondé à Chatonnay, par les moines de Gigny au cours du XIIe siècle. Incendié en 1619 ou 1636, il fut définitivement démoli au XVIIIe siècle, il n’en reste que le puits.

Population

184 habitants en 1790, 230 en 1826, 101 en 1901, 65 en 2015.

Patrimoine bâti

L’église date du XIIe siècle, elle a été modifiée suite à des incendies. De l’édification initiale, il ne reste que la sacristie qui conserve sa voûte en plein cintre. Elle conserve un bel ensemble de statues ploychromes du XVe siècle dans la chapelle latérale comprenant :

– Dans la partie supérieure un calvaire avec le Christ, saint Jean et la Vierge Marie

– Pieta avec le Christ déposé mort sur les jambes de Marie

– De part et d’autre de la Pieta : saint Antoine, un saint bénédictin (saint Antoine de Nursie ou saint Antoine de Padoue) et un évêque (de Saint-Claude ?)

Ces sculptures ont été réalisées par un artiste inconnu dont on retrouve d’autres œuvres dans d’autres églises de la Petite Montagne ou de proximité : retables de Marigna et d’Andelot-Morval, Vierges de La Boissière, de Nanc les Saint-Amour et de Saint-Julien, sculptures sur le fronton de l’église de Thoirette et bas-reliefs de l’église de Val d’Epy. Surnommé le Maître de la Petite Montagne il a laissé un ensemble d’œuvres à la fois naïves et très touchantes qui méritent largement d’être découvertes.

Le presbytère, à côté de l’église, a été construit en 1746.

Site naturel remarquable

Le ruisseau du Dard, au sud du village, a creusé de véritables gorges au fond d’une forêt aux arbres couverts de mousses. Après être passé sous un petit pont médiéval en pierre il saute de plus de 20 m à la cascade de la Quinquenouille. Le nom de la cascade provient du gros stalactite se dressant à son pied, considéré autrefois comme ayant l’allure d’une quenouille.

Plusieurs petits moulins dont on peut encore distinguer l’implantation (présence en particulier d’une belle meule dormante) étaient situés au fond des gorges, le long du ruisseau du Dard.

Randonnée pédestre

Possibilité de stationner au sud du village : petite aire de stationnement juste avant le pont sur le Dard (route de Dramelay).

Possibilité de suivre le ruisseau du Dard et de rejoindre la base de la cascade de la Quinquenouille avec sa belle vasque d’eau. Un sentier avec des marches permet de monter pour rejoindre un autre sentier qui rejoint le belvédère au-dessus de la cascade, puis le pont médiéval de la Pie du Dard, tout de suite à proximité.

Une belle boucle de randonnée part du même endroit et suit le même parcours pour continuer ensuite à proximité du ruisseau du Dard, puis rejoint le site médiéval du château de Dramelay (vestiges du donjon du château et village abandonné de Dramelay la tour avec ses anciens puits).

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