Le moulin Caillat de Givria de 1710 à 1965

 

                                                                                                                                                                                                                                                                       

La généalogie du Moulin de Givria  a permis de remonter à

  • Jean-Claude CAILLAT né en 1710
  • Claude Antoine Caillat né en 1760
  • Pierre Joseph Caillat (1796-1870) marié avec Marie Carnet.

Puis c’est Jean Baptiste  Caillat (1831-1900) marié avec Caroline Fieux qui prit la relève.

Ce fut ensuite le tour d’Henri Joseph Caillat (né en 1864) marié avec Cécile Genty.

Tous meuniers de génération en génération.

En 1903, naissance de Maurice Lucien Caillat que nous avons connu, marié avec Alice Futin.

Ils eurent 5 enfants : Monique (dcd), Danielle, Jean, Eliane (dcd)  puis Eliane.

 Maurice transformait comme ses ancêtres entre deux meules de pierre, le blé en farine blanche et le son pour le bétail, que les paysans venaient échanger.

Le 22 juin 1940 sur ordre des Allemands, son camion fut réquisitionner à Lons le Saunier mais ceux-ci gardèrent le camion et le chauffeur. Il fut prisonnier pendant 3 ans en Allemagne et libéré en 1943. Il rentre de la guerre juste pour dire au revoir à sa mère qui vient de décéder.

Pendant son absence  son épouse Alice et leur commis Auguste Douceau s’occupaient tant bien que mal  du moulin et de la ferme. Alice au moulin, Auguste à la ferme.

Alice écrasait aussi le maïs récolté par les paysans. Jour et nuit, le grain tombait toutes les secondes grain par grain  entre les meules de pierre. Le rendement était moindre mais les gaudes étaient très demandées car à la campagne, on en mangeait le matin, le midi et le soir avec du lait froid. Elles remplaçaient la soupe.

Jusque-là le moulin tournait à l’eau grâce au « Valzin » qui arrivait par un canal, toujours existant.

A son retour de la guerre, Maurice a acheté un nouveau camion pour ramasser les céréales des paysans alentours qu’il passait dans un appareil appelé nettoyage pour enlever poussières, herbes et mauvaises graines. Ensuite le grain était écrasé par les meules de pierre puis passait dans une bluterie pour séparer la farine et le son. Tout fonctionnait à l’eau.

Un jour, qu’il remplaçait une courroie, il a été entraîné par une transmission et s’est fait arracher une oreille, travail très dangereux avec des échelles et des courroies de tous les côtés. Il fallait aussi « rhabiller les meules » c’est-à-dire refaire les rayons en tapant sur les pointes avec un marteau pointu. Ce marteau était fabriqué chez Marc Boisson de Chatonnay, charon de son métier.

Plus tard, Maurice fait installer un transformateur pour subvenir aux besoins d’une alimentation électrique plus importante. Avec cela il a pu remplacer les meules de pierres par des cylindres et la bluterie par un planchister. La farine blanche descend du planchister situé au 3ème étage du moulin  dans des silos en bois pour être mise en sac au fur et à mesure de la demande. Le son se dirige alors vers d’autres silos pour la mise en sac aussi.

Quand Maurice faisait sa tournée chez les paysans, il partait très tôt pour les trouver à la traite des vaches.

Il fallait aussi préparer la farine blanche pour la fabrication du pain des paysans. La plupart des familles possédait  un four et faisait une fournée de pain et de galettes toutes les trois semaines environ pour leur consommation. Il y avait beaucoup de monde dans les familles et dans les villages.

Il livrait aussi la farine blanche chez les boulangers, 40 kms alentours, Arinthod, Orgelet, Saint Laurent la Roche, Les Piards etc….

A son retour de la guerre d’Algérie, son fils Jean (marié avec Colette VUILLOD) a pris la relève. Cela ne dura pas longtemps car le boulanger faisait des tournées dans les villages au moins deux fois par semaine pour le pain et les pâtisseries. Les habitants ont arrêté de faire leur pain et les boulangers se sont fait livrés la farine par les minoteries.

 Le moulin s’est arrêté de tourner en 1965.

                             

 

 

 

 

 

 

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