Ce que l’on disait de notre village…

Extrait du Dictionnaire GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE et STATISTIQUE Des communes de la Franche-Comté De A. ROUSSET Tome III (1854) Ce que l’on disait de notre village…

Légna : Légnye, Legnie, Leigna, Légnat, Lénia , Lénie.

Village de l’arrondissement de Lons le Saunier, à 6kms d’Arinthod et 31 kms de Lons le Saunier. Altitude : 435 m.

Le territoire est limité au nord par Fétigny et Viremont ; au sud par Arinthod ; à l’est par Cernon et Arinthod ; à l’ouest par Savigna et Fétigny . Agéa et Montadroit font partie de la commune.

Il est traversé par la route départementale N° 9, d’Orgelet à Nantua et à Bourg ; par les chemins vicinaux tirant à Agéa, à la route dép. d’Agéa à Givria et Orgelet, de Légna à Givria, Savigna, Viremont et Fétigny ; par le bief du Lac, le bief Provent, le canal du Moulin, le ruisseau des Saules, le bief de la fontaine Chaudière et celui de Valcombe qui sépare Légna d’Arinthod, sur une certaine longueur. Le village est situé dans un vallon qui s’ouvre sur le bassin de la valouze, entre une chaîne de montagnes et la route d’Orgelet à Arinthod .

Les communes d’Agéa et de Montadroit ont été réunies à celle de Légna, les 23 avril et 12 novembre 1823. Les plus anciens registres de l’Etat Civil datent de 1650. Les habitants émigrent, pour être domestiques ou ouvriers à Lyon. L’agriculture n’y fait pas de progrès.

NOTICE HISTORIQUE :

Son territoire était délimité par une haute pierre , appelée la Pierre de Vêvre posée sur le penchant d’un monticule. Tous les archéologues s’accordent à reconnaître dans ce monolithe un véritable menhir.

Seigneurie : la seigneurie de Légna, fief relevant de la Baronnie d’Orgelet, consistait dans la moyenne et la basse justice sur le territoire. La haute justice fut acquise , le 14 mai 1735 , par M. Claude OYSELET , conseiller du roi et lieutenant général au bailliage d’Orgelet, du Prince d’Issenghin, qui ne se réserva que l’hommage . Dès ce moment, le seigneur eut le droit d’instituer un bailli , un chatelain, un procureur, un tabellion.

Seigneurs : le fief de légna était possédé dans l’origine par une famille Noble de nom et d’armes, dont le nom figure souvent au XIIIe siècle dans les titres de la Chartreuse de Vaucluse. Pierre de Légna , Chevalier, vivait en 1350. Dans un dénombrement fourni en 1390, au Duc Philippe le Hardi, Jean de Chalon, Sire de Chatelbelin, Seigneur d’Orgelet, declara qu’Etienne Rechignard de Matafelon, ecuyer, tenait de lui la terre de Légna en fief. Le 09 juin 1397 Etienne de Rechignard de Matafelon , agissant au nom d’Hélie, fille d’Humbert de Sachins, chevalier, seigneur d’Asnières, reconnut en effet la tenir du Sire d’Orgelet.

Etienne de Rechignard, laissa deux enfants : Etienne II et Phelisa La terre de Légna se divisa : Une partie : le fief de la Tour , et l’autre le fief du Château de la Courbe. Etienne II eut le premier et sa sœur le deuxième. Ces deux portions furent réunies de nouveau au XVIe siècle. Elles étaient possédées par Jean Barillet, d’Orgelet qui les légua à sa nièce par testament du 08 février 1545, mariée au Sieur Guillot, Ecuyer. Melle Guillot avait épousé Noble Amour de Febvre, Ecuyer, seigneur de Grosbois. Pierre Claude de Febvre, allié en 1594 à Jeanne de Toulongeon a eu pour enfants : Joachim et Claude Philippe de Febvre qui se partagèrent Légna entre eux, en 1620. Joachim, marié à Guillemette de Ronchaux eut une fille Guillemette qui hérita de lui et de Claude Philippe de Febvre. Elle s’allia à Adrien de Montrond, Seigneur de Mont sous Vaudrey, auquel elle donna tous ses biens. Ce dernier s’allia en secondes noces à Louise Dorothée de Lezay qu’il institua son héritière universelle, et à qui il laissa ses terres de Mont sous Vaudrey et de Légna. Louise Dorothée de Lezay se remaria à N. de Glanne auquel elle fit prendre le nom de Montrond. N’ayant pas eu d’enfants de ce second mariage elle testa en faveur de François Gabriel de Lezay, son neveu, Marquis de Lezay. Le 26 avril 1735, François Gabriel et Louis Albert de Lezay, vendirent la terre de Légna à M. Claude Oyselet qui laissa pour héritier, Marie François Xavier Oyselet, Conseiller au Parlement de Besançon, dernier possesseur féodal de ce fief.

Châteaux

Le manoir principal de Légna consistait en une haute tour carrée, ruinée en 1637, avec un colombier à pied détruit en 1851, un jardin et un verger, le tout clos de murs, d’une surface de 3 hectares. A peu de distance se trouvait un autre château ou maison seigneuriale, appelé le château de la Combe ou la Maison Basse, composé de plusieurs voûtes, chambres hautes et basses, greniers , grange , verger et d’une tour qui a été démolie en 1841.

Eglise

la paroisse de Légna comprenait cette communauté et celles de Fétigny, Agéa et Montadroit. L’église est à l’extrémité orientale du village, qu’elle domine. Elle est dédiée à St- Pierre-ès-Liens, dont on célèbre la fête le 1er août.

Curiosités naturelles

on remarque sur ce territoire :

1° Le lac de Montadroit. Il est placé au sommet d’une montagne. (Surface : 2 h 15 a). On distingue parfaitement la source qui l’alimente et le lieu d’écoulement des eaux.

2° La fontaine et le puits d’Antena. Assez près du lac, s’élève un monticule couvert de broussailles, au flanc duquel est une excavation nommée le puits d’Antena. (Mot dérivé d’entonnoir). L’ouverture n’est guère que d’un demi mètre, mais le gouffre ne tarde pas à s’élargir d’une manière effrayante. Sa profondeur n’a pu encore être mesurée.

3° La fissure d’une montagne , appelée la « gueule » ou le « sentier au loup ».

 

 

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