LE VALZIN
Histoire d’eau et de fontaines
En 1890 la commune de FETIGNY décide de construire des fontaines…..
FETIGNY est alors alimenté en eau par deux sources, celle du Valzin et celle du clos.
La source du clos alimente un lavoir qui existe encore aujourd’hui (route de Sarrogna).
La source du Valzin alimente des moulins et tourneries au nombre de 6 sur la commune.
Le Valzin alimente t-il le village à cette époque c’est-à-dire avant 1890 ???
Il n’y a pas trace de captage du Valzin et pas de point d’eau mentionné avant cette date, en dehors du lavoir.
En 1890 la décision est alors prise de réaliser des captages, une conduite, des fontaines. Les plans de la fontaine sont signés par le préfet en Mars 1891.
La commune a droit au dixième du débit du Valzin et à la totalité du débit de la source du clos.
La source du clos alimentera le lavoir et un abreuvoir. Il ne reste aucune trace du captage de cette source mais le lavoir et l’abreuvoir existent toujours (route de Sarrogna).
Le captage du Valzin est alors entrepris …. La « chambre d’eau », dessinée en même temps que la fontaine, est encore visible à l’arrière de la station de traitement actuelle.
L’eau est amenée depuis la source du Valzin au village par une conduite en poterie (diamètre intérieur 60 mm).
Cette conduite alimente la fontaine au centre du village et un abreuvoir (au croisement de la Rue du moulin et du Chemin de Lorette).
La fontaine ainsi que le captage ont été dessinés par l’ancien chef de Section de chemin de fer soussigné Marigna sur Valouse le 1er février 1890 : signé SUDAN.
L’alimentation en eau du village de FETIGNY entre 1890 et 1910 n’a pas du poser de problème. On ne retrouve aucune décision ni réalisation importante entre ces deux dates.
En 1910 le constat suivant est rapporté dans une délibération du conseil municipal :
« Les captages des deux sources sont défectueux au point de vu du récoltage des eaux et de leur propreté…… »
La décision est prise de remplacer « la conduite en poterie qui est brisée sur plusieurs points parce qu’elle n’a pas été suffisamment enterrée…..
La source du Valzin sera conduite au village par des tuyaux en fonte de de diamètre 0,06m sur lesquels deux branchements de diamètre 0,05m seront bifurqués pour alimenter deux bornes fontaines. Un branchement sera réalisé pour alimenter la borne fontaine de la rue de la Halle ». Cette rue est aujourd’hui la rue St Ubert (la borne était située au croisement de la rue St Ubert et de la Route de Sarrogna et n’existe plus). La deuxième borne est toujours visible Route de Légna au niveau de la maison de Jean DEPREZ.
A la même époque (avant la 1er guerre mondiale) “le lavoir de la source du clos sera reconstruit et abrité par une enceinte et une toiture“. Actuellement le lavoir n’est plus utilisé et plus alimenté.
La fontaine au centre du village “est bien toujours là et tient toute sa place “, c’est un lieu de convivialité, de rendez vous où l’on se rencontre et où l’on cause ……. C’est un lieu de vie avec en fond sonore le bruit de l’eau qui coule.
Mais parfois elle ne coule plus…. comme durant cet été 2022 en période de restriction d’eau.
Entre 1945 et la fin des années 50 les maisons du village auront“ l’eau sur l’évier “ ou autre expression “l’eau courante“.
En 1953 le projet du Syndicat Intercommunal de la Vallée du Valouson verra le jour avec comme objectif d’alimenter en eau potable les communes de CHATONNAY, de MARIGNA et de SAVIGNA avec UGNA et GIVRIA puis viendra ensuite La BOISSIERE. L’arrêté autorisant le projet date de 1958 mais des travaux ont été réalisés avant cette date.( ?)
Puis viendra la station de filtration que nous utilisons aujourd’hui.
Après des « épisodes » de pollution, seront mise en place, en 2008, des périmètres de protection de la source du Valzin : Un périmètre immédiat, près de la source et un périmètre dit rapproché avec en particulier le lac de Viremont et ses environs.
En 2022 après beaucoup d’hésitations, d’études et de réunions des travaux de restauration du lac de Viremont sont réalisés. La source du Valzin est un exutoire naturel des pertes du lac. Un des effets attendu de ces travaux est l’augmentation et l’amélioration de la ressource en eau avec un volume stocké plus élevé en période de sécheresse.
Espérons que dans les décennies à venir on écrive toujours “des histoires d’eau“ et pas “des histoires de MANQUE d’eau“
Gérard CHARRIERE