Le parcours de Lise

 

Qui n’a jamais entendu cette fameuse question : « Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? ». Moi c’est Lise, j’ai 19 ans et j’ai grandi à Montadroit. Cette question, elle m’a hantée depuis mon enfance.

J’ai effectué ma maternelle à Arinthod, les garçons voulaient être pompiers, les filles des chanteuses et moi, je ne savais pas.

Arrivée en primaire, à Legna, idem, toujours la même question, et pour moi, toujours la même réponse, je ne sais pas. A cette époque, tout ce qui m’intéressait c’était faire du vélo, les Playmobil, embêter mes sœurs et faire des gâteaux … j’adorais ça. Pendant un moment il n’y avait que moi et cette fameuse question disparaissait.

Arrivée au collège, cette passion pour la pâtisserie prend de l’ampleur. À la fin de la quatrième, pour la première fois j’ai une réponse à donner … « Je veux faire de la pâtisserie ». A cela, un professeur me répond « que partir dans ce domaine c’est signer pour le chômage ». Du haut de mes 13 ans, je me demande quelle bêtise j’ai encore dite. Je ferme mes cahiers de recettes et prend la direction du lycée. Même si je ne voulais pas y aller …

Arrivée en terminale, il y a qu’en Histoire-Géographie que je me démarque. Après l’obtention de mon BAC, je décide de partir en Faculté d’histoire à Besançon, parce que mes professeurs me disent que je peux obtenir une licence.

Très rapidement, j’ai compris que je n’étais vraiment pas à ma place et prend la décision de quitter la fac.

Je suis de retour à Montadroit et me voilà à me poser de nouveau cette question : « qu’est-ce que je veux faire plus tard ? ». C’est une évidence, j’ai passé trop de temps à écouter les autres, moi, ce que je veux faire c’est de la pâtisserie. Alors, durant l’automne je ressors mes cahiers de recettes et me renseigne sur le parcours à effectuer.

C’est aux portes ouvertes du CFA de Gevingey, que je découvre ces passionnés de pâtisserie. A ce moment-là, je me sens à ma place parmi eux.

Tout s’enchaine très vite, je trouve mon maître d’apprentissage et le 1er Juillet 2022, un nouveau parcours s’ouvre à moi. Je commence mon apprentissage dans une pâtisserie à côté de Lons, plus les jours passent et plus je me confirme que c’est cela que je veux faire. Je travaille beaucoup, m’entraîne et me perfectionne.

Mais au bout de 9 mois, l’organisation de l’entreprise ne répondant plus totalement à mes attentes, je doute… Je n’ai pas fait tout ce chemin pour m’arrêter ici. J’ai la chance cette fois-ci de tomber sur un professeur qui va m’écouter et m’aider à trouver une solution avec l’aide de la chambre des métiers.

Verdict, j’écris ma première lettre de démission, et je continue mon CAP dans une autre entreprise. Depuis fin mars je retrouve ce plaisir que j’aime tant à pâtisser, des patrons et des collègues qui me rappelle pourquoi j’aime tant ce métier.

Beaucoup de personnes me demande « pourquoi la pâtisserie ? ». Elle a toujours fait partie de moi, créer, inventer, confectionner … j’en ai toujours eu besoin.

Je ne me projette encore pas trop loin mais je sais qu’après l’obtention de mon CAP, je veux effectuer une mention complémentaire en Pâtisserie Chocolaterie Confiserie et Glacerie, car je suis continuellement en quête de découverte.

Pour finir, j’aimerais rappeler à tous ceux qui se pose cette fameuse question, que c’est normal de ne pas savoir ce que l’on veut faire. Pour certains c’est évident, pour d’autre un peu moins. Il faut faire face aux obstacles. Il y aura malheureusement toujours des personnes pour critiquer nos choix mais l’important c’est de s’écouter et de faire ce qui nous rend heureux. Comme a dit Thomas Edison « Le travail est la source la plus fiable de bonheur. ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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