Lac de Viremont, zone humide, zone sensible…
Le Département du Jura, Terre d’Émeraude Communauté, la Commune de Valzin en Petite Montagne et le CPIE du Haut Jura ont organisé ce samedi 27 novembre une rencontre au lac de Viremont à Montadroit.
La population a été invitée à
“prendre le temps de parcourir le site du lac, pour mieux appréhender les enjeux et mieux comprendre les projets en cours”. Qu’est ce qui est à perdre ou à gagner dans les orientations qui sont à prendre?
Deux petites vidéos qui évoquent le “climat” de cette rencontre …
Rencontre animée par Olivier RAMBAUD le CPIE du Haut Jura,
Chaque participant a partagé son ressenti, à partir de quelques mots… Calme, zen, sérénité, nature, milieu naturel, sensible… à protéger… Source d’eau potable pour plusieurs villages.
Petit à petits les différentes interventions des professionnels présents ont permis de se rendre compte que ce territoire avait été transformé par l’homme.
S’appuyant sur le cadastre de 1830 on se rend compte que les cours d’eau ont été modifiés ( 4 km de drains ont été creusés)
La mémoire des plus anciens évoque avoir participer à une plantation de gentianes jaunes pour la société Pernod-Ricard en 1978, mais de nombreux plans ont pourri sur la charrette, les agriculteurs n’étant pas disponibles au moment de la plantation… On raconte aussi la présence de tombes d’autrichiens (pas de traces ) …
Une étude d’exploitation du sol nous apprend que des matériaux ont été apportés, dans la partie Sud-Est, réduisant ainsi la superficie, une moraine aurait été supprimée pour facilité l’écoulement de l’eau…
La richesse de ce lieu :
Parmi les espèces répertoriées trois représentent un enjeu prioritaire :
- le Glaïeul des marais, espèce menacée et protégée en France, dont la population présente au bord du lac de Viremont constitue la plus grande station au niveau national ;
- le Mélibée, espèce rare dont seules deux stations sont connues en Petite Montagne ;
- l’Azuré des mouillères, dont la reproduction sur Gentiane pneumonanthe est avérée sur le site.
Ces trois espèces ont en commun d’utiliser le même habitat pour réaliser leur cycle de vie, en particulier leur reproduction : les prairies humides du Molinion.
Huit autres espèces représentent un enjeu fort :
- deux espèces de plantes caractéristiques des milieux humides et aquatiques, la Gentiane des marais et l’Hydrocotyle vulgaire, par ailleurs protégées au niveau régional ;
- quatre espèces de papillons de jour (Azuré de la croisette, Bacchante, Cuivré des marais, Damier de la succise), qui font actuellement l’objet d’un plan national d’action ;
- l’Agrion joli, présent sur le site de manière localisée ;
- le Sonneur à ventre jaune, petit crapaud d’intérêt communautaire par ailleurs bien représenté en Petite Montagne.
Message unanime des participants : Un grand merci pour ce moment passé à mieux comprendre les enjeux de ce projet !
Les organisateurs souhaitent que les participants deviennent des ambassadeurs du projet, qu’ils partagent ce qu’ils ont vécu …
D’autres animations sont à construire… et à vivre…